Comment choisir son casque moto

Comment est homologué un casque moto ?

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Un casque moto homologué, c’est la base. La preuve, c’est que tous les casques commercialisés en France (hormis sur Alibaba…) sont homologués. On détaille comment ça se passe !

Un casque moto homologué, qu’est-ce que c’est ?

Un casque moto homologué a été testé selon les critères de sécurité établis par la réglementation en vigueur dans le pays où il est commercialisé. Ces critères incluent notamment la résistance à l’impact, la qualité de l’écran, l’amortissement des chocs, la qualité du système de retenue, etc.

Pour être homologué, le casque fait l’objet de tests rigoureux dans des laboratoires agréés. Ceux-ci s’assurent que le casque est conforme pour chaque critère de sécurité. Si le casque satisfait à toutes les exigences de la réglementation, il reçoit une homologation, ce qui signifie qu’il est conforme à la norme. Il peut dès lors se vendre en toute légalité et circuler sur route ouverte.

Les normes d’homologation peuvent varier d’une région du monde à une autre. Ainsi, un casque homologué en France ne pourra pas forcément circuler légalement aux États-Unis, et inversement. Les normes d’homologation des casques moto les plus courantes sont ECE (Europe), DOT (États-Unis) et JIS (Japon).
En Europe, la norme en vigueur en 2023 est l’ECE 20.05, mais à compter de 2024, la nouvelle norme ECE 22.06 la remplacera.

Étiquette d'un casque conforme à la norme ECE 22.06
Étiquette d’un casque conforme à la norme ECE 22.06

Quel niveau de protection pour mon casque moto ?

Malgré de multiples passages au banc d’essais, seuls les seuils minimaux de sécurité sont validés par la norme. Cela signifie qu’il n’y a pas de niveaux de protection comme on en trouve par exemple dans les blousons, les dorsales ou les gants moto. Un casque passe la norme ou pas, point barre.

Sans ce référentiel de niveau, pas évident de savoir si un casque protège plus qu’un autre. Vous ne pouvez vous en tenir qu’au discours tenu par les fabricants de casques, ce qui n’est pas une source très objective d’info, reconnaissons-le…

Le processus d’homologation d’un casque moto

Les casques moto suivent un process bien précis de certification. La réglementation européenne établit les critères des tests à effectuer pour homologuer un casque de moto. Ces passages au banc d’essais portent sur plusieurs aspects, notamment l’amortissement des chocs, l’angle de vision, la résistance à l’abrasion, la déformation à l’impact, la qualité de l’écran et le système de retenue.

Casque moto intégral en carbone AGV
Tous les casques moto commercialisés en France ont été homologués

La certification de l’écran

La sécurité assurée par la visière est évaluée selon plusieurs critères. Citons en particulier le champ de vision, la transmission lumineuse, la diffusion de la lumière, la transmission spectrale, la réfringence, les caractéristiques mécaniques, les qualités optiques, la tenue face aux rayures et l’angle d’ouverture de l’articulation.

Le test d’amortissement des chocs

Concernant l’amortissement des chocs et la résistance aux chocs, des tests d’impact linéaire se voient effectués sur cinq zones spécifiques du casque, dont la mentonnière (sauf pour la catégorie jet). Les casques intégraux et modulables sont également testés sur la mentonnière, ce qui fait un total de six zones. Les épreuves se déroulent à des vitesses de 7,5 m/s à des températures négatives et positives, avec une hauteur de chute de 3 mètres.

Casque intégral sur un banc d'essais
Tests d’homologation d’un casque moto

Pour réussir les tests, la force transmise au crâne ne doit pas dépasser 275 g et le HIC (indice de gravité des blessures à la tête) doit être inférieur à 2400. Le casque est recalé si la calotte se casse ou se déforme de plus de 15 mm. Il subit également des tests sur un ruban abrasif tournant à 30 km/h pour vérifier son comportement à l’abrasion (en cas de glissade contre le bitume par exemple).

Le test de déchaussement du casque

Enfin, la tenue du casque sur la tête fait l’objet d’une évaluation à travers plusieurs tests visant à vérifier si celui-ci se déchausse ou tourne à plus de 30°. Les mesures d’élongation évaluent la sangle jugulaire en termes de résistance à la rupture et de déformation.

Etiquette d'homologation d'un casque jet
L’étiquette d’homologation est cousue à la jugulaire

L’étiquette d’homologation

Elle seule confirme que l’homologation du casque.
Selon la réglementation européenne, un casque moto homologué doit porter une étiquette d’homologation qui commence par un E suivi d’un numéro encerclé. Ce numéro indique le pays dans lequel le casque a subi les tests.

La ligne inférieure de l’étiquette contient une liste de chiffres qui précisent les normes d’homologation et les types d’homologation. Le chiffre 05 correspond à la norme d’homologation ECE 22.05, et 06 à la norme ECE 22.06. Ce sont les deux normes valables dans l’Hexagone et dans l’UE. Le chiffre suivant détaille la version de la norme.

La mention P, J, P/J ou NP précisent les types d’homologation des casques moto (intégral, jet ou modulable). Celle-ci est fonction de la présence ou de l’absence d’une mentonnière de protection. Les casques route ou tout-terrain suivent le même process pour bénéficier de la certification.

Enfin, la dernière série de chiffres est le numéro de série du casque. Celui-ci peut aider à identifier le fabricant en cas de problème technique. De même, le fabricant peut établir la date de fabrication du casques d’après ce numéro.

Photo de Sam Carter